Ils sont une poignée à avoir eu la chance de participer aux Jeux Olympiques au moins une fois dans leur carrière. A l'occasion de la journée olympique, nos Sport Impact Leaders nous confient leur meilleur souvenir olympique !

Amy Mbacke Thiam – Sydney 2000, Athènes 2004, Londres 2012
Athlétisme – Sénégal

« J’ai de très beaux souvenirs de mes Jeux Olympiques. Sydney en 2000, c’était ma première fois et c’était vraiment génial. Je me souviens de la ville, du pont de Sydney, des bateaux-hôtels, du village des athlètes, du restaurant ouvert 24h/24, la cérémonie d’ouverture, la flamme olympique, les stars rencontrées et surtout mon résultat avec une demi-finale au 400m pour ma première participation.

Ensuite il y a eu Athènes en 2004 mais je trouve qu’il y avait une moins bonne ambiance qu’à Sydney. Après bien sûr, la ville reste historique en termes de Jeux Olympiques. A Londres en 2012, c’était également moins bien mais quelque soit l’édition, la passion autour des JO reste la même pour les athlètes. »

Isabelle Yacoubou – Londres 2012, Rio 2016
Basketball – France

« J’ai deux gros souvenirs, au-delà de la médaille d’argent. Le premier c’est à la sortie du défilé de la cérémonie d’ouverture à Londres en 2012. On s’est éclipsé vite fait car on jouait le lendemain. On avait eu l’autorisation de faire la cérémonie d’ouverture mais pas de rester. Donc on cherchait un chemin pour sortir du stade qui était verrouillé. Et là qui je retrouve ? Kobe Bryant et quelques collègues à lui qui rentraient aussi. On a partagé quelques centaines de mètres à parler en italien. Ce fut un grand moment. L’autre c’est à Rio en 2016 avec Usain Bolt. Il rentrait de l’entraînement et les gens lui demandaient des photos au niveau du checkpoint, le contrôle de sécurité avant de rentrer dans le village. Il a snobbé un peu tout le monde. j’étais devant lui, je l’attendais. Je lui ai demandé si on pouvait faire une photo et il m’a répondu : ‘Oh ! Basketball ? French ?’ J’ai dit oui et on a fait notre photo ! »

Diana Gandéga – Pékin 2008
Basketball – Mali

« Un seul c’est compliqué car j’en ai trois qui me viennent en tête : la cérémonie d’ouverture, ma rencontre avec Diana Taurasi et ma rencontre avec Team USA hommes avec Kobe, LeBron et surtout Dwight Howard.

Avant les JO, on avait un tournoi de préparation à Shanghai. On était toutes dans le même hôtel. Avec le Mali, on était un étage au-dessus de l’équipe américaine et on attendait qu’une chose, c’était de les croiser. Un jour, j’étais dans l’ascenseur avec deux coéquipières, on allait déjeuner. L’ascenseur s’arrête et qui entre ? Diana Taurasi et Lauren Jackson. A l’époque, Taurasi était mon idole et ma coéquipière était fan de Jackson. Elles discutaient et ne calculaient rien. Avec ma coéquipière, on se regarde et il y avait un moment suspendu. C’était comme dans les films, on était derrière, toutes petites et on se met à rigoler nerveusement. Taurasi et Jackson se retournent. A l’époque, on se balladait avec nos appareils photos, on n’avait pas de smartphone. Je me suis dit qu’on aurait peut-être plus l’occasion. Je demande si on peut avoir une photo. On était habillé en athlètes maliennes mais à ce moment, on était juste des fans, des vraies gosses. Elles ont été hyper cools, on a pris des photos comme si on se connaissait. Elle est passée de la joueuse sur mon mur en poster à une fille contre qui j’allais jouer et qui me considérait comme une athlète. Incroyable !

Ma rencontre avec Team USA, c’était en fin de tournoi. Le tournoi a duré deux semaines mais mon équipe a été éliminée après nos 4 matches. Il nous restait donc une semaine pour chiller. Quand tu es athlète basket, tu peux aller voir tous les matches de basket gratuitement mais pas les autres sports. On est allé voir l’équipe féminine américaine sans savoir qu’on verrait leurs homologues masculins. Mais on nous a expliqué que c’était une règle chez Team USA : quand les filles jouaient, les garçons devaient aller voir leurs matches et vice-versa. Donc on est posé dans la tribune dédiée aux athlètes. Et ils débarquent. On voit avancer Kobe, LeBron, Jason Kidd, Dwight Howard, Dwyane Wade. Tout le monde commence à les alpaguer et ils s’asseoient le rang derrière nous. On sort nos appareils photos qu’on cachait au niveau de l’épaule pour les prendre en secret. Dwight Howard était derrière moi et m’a grillé. Il me tape sur l’épaule et me demande si je veux une photo. j’ai dit oui et c’est comme ça que j’ai eu ma photo avec Dwight Howard. Et à Pékin, quand on est arrivait, ils nous ont donné un pin’s de notre pays avec l’accréditation. Et le jeu chez les athlètes, c’était de collectionner les pin’s d’autres pays. Dwight Howard était à fond dans ce jeu. Il voit mon accréditation avec tous mes pin’s et il me demande de quel pays je venais. Je lui dis Mali. Il regarde son tour de cou et il me dit : ‘Je ne l’ai pas, donne le moi.’ Et on a échangé nos pin’s. »

Balla Dieye – Rio 2016
Taekwondo – Sénégal

« J’ai deux souvenirs à vous raconter. Pour le premier, c’est ma rencontre avec Usain Blot qui m’a demandé où se trouvait le Sénégal ! L’autre, c’est la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. C’était un moment magique et inoubliable. Tout le monde chantait, dansait… C’était juste magnifique. Chaque pays défilait avec une tenue traditionnelle. Ce qui est fou, c’est qu’avant de rentrer dans le stade, quand tu attends ton tour, tu ne sais pas ce qui se passe dans le stade. tu entends les cris, la musique mais tu ne vois rien. Au fur et à mesure que tu progresses, tu arrives à l’entrée du stade mais tu ne vois toujours pas, tu as des fourmis dans les jambes. Tu vois quand même les lumières, les feux d’artifice de loin. Et quand ils appellent ‘Sénégal’ et que je suis rentré, c’était ‘Wow’. Les jeux de lumières, les musiques, l’ambiance, les écrans géants, c’est vraiment magnifique. puis tu vois les autres pays rassemblés au milieu du stade, c’est impressionnant ! Le monde entier te regarde, tu es complètement déconnecté. Tu es dans une bulle qui est ce stade. c’était un moment magique que tu ne vis qu’une seule fois. Quand on a terminé la cérémonie, c’était fini, il n’y avait plus rien mais ça reste gravé dans ta tête. Tu fais des rencontres, les pays se mélangent, tu vois les tenues traditionnelles de chacun. J’ai vu un taekwondoiste de Tonga. Il avait le torse nu huilé et son pagne traditionnel. Il avait aussi le drapeau de Tonga. C’était vraiment impressionnant. C’est un moment qui m’a beaucoup marqué. En plus, quand je suis rentré dans le stade, j’avais un drapeau du Sénégal dans la main et je le montrais fièrement. la photo a fait le tour du monde. »

 

Crédit photo : CIO