Améliorer l’accès aux soins de santé mentale pour les jeunes grâce au rugby
Contexte
En Afrique du Sud, les jeunes des zones défavorisées sont souvent exposés à des épisodes traumatisants survenus au cours de l’enfance. Ils assistent ou participent souvent à des crimes, à des mouvements de gang, ou sont victimes de violences familiales. Cette situation continue de se dégrader dans un contexte de confinement lié au COVID-19. Pas moins de 24 % des jeunes recensés par le programme SOHK en 2020 ont été blessés physiquement par un membre de leur famille, 46 % ont assisté à des scènes de crimes violents et 46 % ont subi de multiples traumatismes au cours des six derniers mois. Seulement 6 % ont eu accès à des services publics sociaux ou de santé mentale (86 % des psychologues du pays pratiquant dans le secteur privé).
L’association SOHK tente d’apporter des solutions de prise en charge et d’accompagnement des jeunes en difficultés en partenariat avec 4 écoles publiques des zones cibles et avec des ONG internationales telles que « Laureus Sport for Good ». L’objectif est de renforcer le bien-être et la santé physique et mentale des jeunes dans les communautés défavorisées.
Le programme se focalise sur les enfants affichant un comportement agressif ou renfermé notamment lié à une exposition à un ou plusieurs événements traumatisants durant leur enfance. Identifiés par leurs écoles, leur participation au programme ne leur est pas imposée et est soumise à une candidature de leur propre gré via un formulaire à remettre une fois complété.
Objectifs
- Offrir un accès aux services de santé mentale aux jeunes les plus difficiles à atteindre dans les communautés les plus mal desservies de Cape Town
- Promouvoir l’égalité des sexes pour prévenir la violence à l’égard des femmes et modifier les normes culturelles et sociales qui soutiennent la violence
- Promouvoir la pratique d’une activité physique chez les jeunes et les maintenir à l’école dans les meilleures conditions
- Développer des comportements responsables chez les jeunes afin de les dissuader de se tourner vers la délinquance et de prendre des substances illicites
Activités
- Première phase : séances de mentorat individuel axées sur la santé mentale et la physiologie des adolescents, ainsi que sur les pressions externes qui peuvent influencer leur comportement
- Deuxième phase : séances d’initiation et d’entraînement au rugby et organisation de tournois dans les écoles publiques cibles
- Troisième phase : prise en charge et accompagnement des jeunes, en mettant l’accent sur les échanges, les discussions entre participants/mentors et transfert des compétences de base
Impacts
- 200 enfants bénéficiaires directs du programme (50% de filles et 50 % de garçons) âgés de 13 à 18 ans exposés à la violence au quotidien et en situation de risque d’exclusion scolaire : gain de confiance en soi, réduction du stress et de l’anxiété, amélioration de la capacité d’adaptation face aux défis de la vie, etc.
- Plus de 300 familles bénéficiaires indirectes du programme
- Plus de 15 enseignants/coaches recrutés et formés aux méthodes de SOHK