Cyclo-incubateur, des emplois écologiques et sportifs autour du vélo

Contexte

Selon les données de l’Institut National de la Statistique (INS), le taux de chômage en Tunisie était estimé à 15,1% pour le troisième trimestre 2019 avec 34,7% des jeunes de 15-24 ans en situation de chômage. En 2020, la COVID-19 a impacté négativement la situation sur le marché du travail, au quatrième trimestre de l’année près de 725 000 personnes étaient au chômage soit 17,4% de la population active. Les jeunes étant les plus touchés avec un taux de chômage de 40,8%. S’il n’est pas maîtrisé, ce chômage des jeunes constitue une menace pour la croissance, le développement et la stabilité du pays.

Ainsi, l’initiative « Cyclo-incubateur » portée par Vélorution Tunisie permet de lutter contre le chômage par l’accompagnement et le financement de projets d’entreprenariat dans le domaine du vélo.

Objectifs

• Réduire les coûts liés à la santé, la pratique régulière du vélo étant bonne pour la santé
• Contribuer à l’économie du pays en offrant des emplois
• Réduire les inégalités sociales et économiques entre les différentes régions du pays
• Aider à l’adoption de ce mode de transport et sensibiliser la communauté pour agir en matière de durabilité
• Contribuer à l’amélioration des réseaux routiers et des transports

Activités

• Formation et coaching personnalisé : les jeunes sélectionnés sont formés, possèdent des compétences valorisées sur le marché du travail, et leur projet d’entreprise sociale de cyclo-tourisme sont développés
• Mise en place d’une équipe pédagogique innovante, engagée et passionnée de vélo
• Sélection des jeunes en difficulté professionnelle issus de territoires marginalisés
• Formation des jeunes, à travers l’accompagnement au développement de leur projet d’entreprise sociale de cyclo-tourisme
• Conception et gestion de projet (conception, recherche de financement/partenariats et leur gestion, gestion budgétaire, stratégie de génération de revenu/AGR, suivi évaluation capitalisation)
• Création et gestion d’une entreprise sociale (statut juridique, législation, gouvernance, finance et plan de financement, principes de l’ESS)
• Tourisme alternatif durable et cyclo-tourisme (activités, principes et spécificités, droit et risques des activités)
• Accompagnement et subventions matérielles : les projets d’entreprises sociales sont sélectionnés et rendu opérationnels (ressources humaines formées, réseaux acquis, circuits et activités cyclo-touristiques prêts, premiers fonds et matériel acquis)
• Sélection de 5 projets d’entreprise sociale
• Formation des jeunes à l’accompagnement de cyclotouristes (gestion de groupe en milieu naturel et urbain, préservation de l’environnement, premiers secours)
• Formation des jeunes au métier de guide cyclo-touristique (gestion de groupe en milieu naturel et urbain, connaissance du patrimoine matériel et immatériel de leur territoire, préservation de l’environnement, premiers secours)
• Soutien logistique et technique à la mise en place des circuits cyclotouristiques
• Accompagnement du développement du réseau des jeunes sélectionner avec d’autres projets de l’écosystème du tourisme alternatif 
• Offre d’une subvention d’amorçage aux projets sélectionnés (achat de vélos)
• Organisation des rencontres entre les porteurs de projet pour échanger sur leurs difficultés rencontrées mais aussi leurs “best practices” et capitaliser dessus

Impacts

• Jeunes hommes et femmes en difficultés professionnelles et issus de territoires marginalisés, avec une priorité donnée aux jeunes femmes
• Des bénéficiaires âgés entre 18 et 30 ans, sans emploi ou sans emploi fixe de façon subi depuis au moins 1 an
• Seront considérés comme “territoire marginalisé” les localités issues des gouvernorats suivants : Jendouba, Beja, Kasserine, Sidi Bouzid, Tataouine, Kairouan, Siliana, Le Kef, Gafsa, Médenine. Puis : Zaghouan, Mahdia, Kébili, Gabès et certaines villes marginalisées du Grand Tunis comme Cité Ettadhamen et Douar Hicher

Crédit photo : Vélorution Tunisie